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« Bulle d’été » 23e. Israël devient une « ethnocratie »
vendredi 21 septembre 2018, par , ,
Notez-bien : le 22 septembre l’été s’achèvera et la « bulle d’été » s’arrêtera…
Cette rubrique a reçu une bonne participation (23 communiqués), a intéressé nombre d’entre vous. Alors si vous désirez encore partager une idée, un coup de cœur, vite ! Envoyez vos écrits.
Et rassurez-vous : cet article ne disparaît pas du site, vous pourrez toujours en consulter le contenu.
Votre message n’a pas besoin d’être long ou trop construit, son seul intérêt est d’être partagé. Adressez-le tout simplement à la rédaction du site, qui le publiera à l’intention de tous :
contact@4acg.org
Et ceci donne lieu à une belle récolte…
23. Israël devient une « ethnocratie »
par T. lu dans le Monde Diplomatique de septembre 2018, en kiosques
La Knesset a adopté le 19 juillet dernier une loi à valeur constitutionnelle définissant Israël comme « l’État-nation du peuple juif », qui suscite d’intenses polémiques. Pour le premier ministre Benyamin Netanyahou, ce texte qui fonde les droits des citoyens israéliens en fonction de leur origine et de leurs croyances fait figure d’accomplissement idéologique.
https://www.monde-diplomatique.fr/2018/09/ENDERLIN/59027
et Lobby israélien, le documentaire interdit
Une enquête menée par la chaîne qatarie Al-Jazira dévoile les méthodes des groupes de pression américains favorables à Israël. Mais, soucieux de ne pas s’aliéner ces organisations dans son contentieux avec l’Arabie saoudite, le Qatar a gelé la diffusion du reportage.
https://www.monde-diplomatique.fr/2018/09/GRESH/59047
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22. La France a-t-elle volontairement exposé des personnes aux radiations lors des essais nucléaires sur le sol algérien ?
par T. lu sur :
Par Olivier Monod 5 septembre 2018
Depuis 2010, une loi reconnaît l’existence de victimes des essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie. L’utilisation de cobayes n’est pas avérée mais des militaires ont effectué des opérations en milieu contaminé.
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21. Anne et Jean-Claude : Jeu de l’oie, camping et ping-pong
Et tout cela dans le décor du « Voyage à Nantes », une exposition d’art sous forme de promenade en ville, qui se renouvelle chaque été et attire une foule de touristes.
Jeu de l’oie…
Comme on lance des dés, espérant la chance, ils ont commencé leur parcours depuis longtemps, très loin d’ici, en Afrique . Ils ont avancé de quelques cases, reculé, sont tombés dans des pièges, ont du passer leur tour, ont bravé mille dangers pour atteindre la case arrivée, celle de Nantes. Mais à ce jeu, il faut tomber juste pour ne pas reculer… et tomber juste signifie avoir tous ses papiers pour être dignement accueilli sur notre sol. Pas eux…
Pas de toit, c’est l’été, alors ils ont décidé de camper. Ainsi ils se sont regroupés à Nantes, en plein centre ville, dans le square Daviais. Un camping hallucinant : de petites tentes bien serrées, un WC public fermé la nuit, un seul point d’eau potable… Mais combien sont-ils ? Cinq cents, environ, en cette fin août…
Entre ennui, démarches, attente, désœuvrement, la vie s’organise. Des associations et des bénévoles apportent leur aide, approvisionnent, équipent, donnent des cours de français. Le linge sèche sur les décors du voyage à Nantes, le sol est jonché de déchets, les quelques poubelles publiques de ce square débordent .
Bien sûr la municipalité a leur donné l’accès gratuit aux bains douches (parfois une heure d’attente…) et a installé des WC à côté de ceux-ci… tout cela à 800 mètres ! Alors des agriculteurs ont fourni des bottes de paille permettant d’absorber l’odeur de l’urine . Hallucinant, vous dis-je !
Bien sûr, l’association Médecins du Monde est présente quelques heures par semaine sur le site, pour traiter les petits bobos, enrayer les infections. Il paraît que les rats aussi ont élu domicile dans ce campement, rien d’étonnant.
Bien sûr, un collectif d’associations et des bénévoles ont ouvert avec les moyens du bord « l’Autre Cantine », un écho à « La Cantine du Voyage » qui est un restaurant éphémère, original et convivial. Dans l’ « Autre Cantine », sur des trépieds à gaz et dans de grands woks, bénévoles et migrants cuisinent 500 repas portés le soir square Daviais.
Quelle solution trouver ? La municipalité et la préfecture se rejettent la balle, pardon ! la recherche de solutions pérennes et les prises de décisions, jeu de ping-pong…
Évacués par la police du square Daviais le 23 juillet, abandonnant tout derrière eux par mesure sanitaire, 250 migrants se sont provisoirement réfugiés dans un ex-lycée. Le 2 août, ils en ont été expulsés … retour « à la case départ » du square Daviais.
Ce samedi 25 août 2018, une manifestation était organisée à Nantes. Deux cents personnes… précédées par la police et encadrées par pléthore de CRS, débarqués de douze fourgons, suivant ou précédant de chaque côté les manifestants.
En tête une banderole « Osons la fraternité », simplement un rythme frappé dans les mains, quelques slogans repris : « Ils sont à la rue, des logements sont vides, réquisitions.. » « So, So, solidarité… », « Des papiers pour tous ».
Une manifestation pacifique au milieu de la foule préparant les achats de la rentrée, simplement des gens comme nous, citoyens indignés que l’on puisse maintenir des personnes dans des conditions de vie aussi indignes et inhumaines.
« Jeu de l’oie, camping et ping-pong » ne sont pas pour tous synonymes de « vacances, détente, insouciance et plaisir ».
Anne et Jean-Claude
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20. Jacques le chanteur, Philippe l’écrivain
Michel B. a lu Jacques Higelin et Philippe Claudel. Avec beaucoup d’émotion. Permettez-moi de vous la faire partager.
Jacques a fait la guerre. Celle d’Algérie. Chanteur, poète, musicien, Jacques Higelin nous a quittés le 6 avril dernier.
« Je ne suis rien – un matricule – je suis 28475 » écrit-il de Tebessa à celle qu’il aime. « Tout ce qui porte un grade, même le plus infime galon, hurle des ordres, des insultes, des grossièretés. J’admire béatement cette merde glorieuse … Ces choses qui bouchent l’horizon me glissent dessus… On m’aboie ! A tout de suite… »
Autre lettre : « Merde quoi ! J’ai vingt ans ! Et avec moi des milliers d’autres. Et pas de grève ? Pas de révolte collective ? Un écrasement total. Infect ! […] Merde ! c’est trop con ! Il faut se calmer, passer au-dessus, oublier ».
Parfois, ça explose : « Savez-vous où je suis tombé ? Non ! Au milieu d’un centre de parachutistes dont les régiments ont été dissous à la suite du putsch O.A.S. qui faillit les amener à Paris… Alors, imaginez deux secondes le climat des conversations, la mentalité, ou plutôt, l’absence de mentalité…[…] Imaginez vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre sous les ordres de types grossiers, sans scrupules, avec la misère des rues, des gosses, du peuple algérien, qui vous poigne le cœur, vivre sous la férule d’un régime qu’on hait et ne pouvoir rien… Je vous jure que ce n’est pas facile et qu’il faut parfois bien de la volonté pour défendre ses opinions, ne pas finir par se laisser « avoir », à la longue ».
Idéaliste, fraternel, généreux, Jacques Higelin a toujours proclamé sa foi en l’homme. Témoin cette phrase lâchée à l’été 62, où il affirme vouloir « être le témoin de ce qui se passe de beau et de juste dans le monde, mais aussi d’injuste et de lâche ».
Autre époque, autre guerre. Celle de 14/18, sous la plume de Philippe Claudel.
Pendant quatre ans, la bourgade lorraine de V., proche de la ligne de front, verra passer nuit et jour des camions menant des soldats à la mort et au désastre. Ces mêmes camions ramèneront au retour les mêmes soldats, ou d’autres, mutilés, déchiquetés, gémissant de douleur ou déjà morts.
Affectés dans la ville voisine, le Juge et le Procureur, eux, font bonne chère et continuent en toute quiétude à condamner et à couper les têtes des délinquants et autres déserteurs.
L’industrie de la mort, d’un côté, l’artisanat de l’autre…
Jusqu’à ce qu’un jour, une fillette de dix ans soit retrouvée étranglée sur le bord du canal. Quand la grande Histoire et le fait-divers local s’entrechoquent, le résultat peut se révéler surprenant…
Lettres d’amour d’un soldat de 20 ans, Jacques Higelin, 1987, Grasset
Les âmes grises, Philippe Claudel, chez Stock en 2003
Michel B.
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19. René et Nouredine : Salut la jeunesse !
Que je vous conte une histoire de cet été 2018. C’était début juillet, le voyage Jeunes de la 4acg en Algérie battait son plein. Le Journal El Watan venait de publier plusieurs articles louangeurs sur ce voyage, expliquant la nature et les actions de la 4ACG.
Et voilà que sur la messagerie secrétariat que je suis chargé de suivre, arrive le 9 juillet un message d’un Algérien qui grâce à El Watan, vient de découvrir notre association.
Je ne vais pas reproduire ici son message en entier, mais il nous dit en quelques lignes sa surprise de découvrir notre existence. Et son admiration pour les 4acg d’avoir su se démarquer avec cette position courageuse, dit-il. Il précise que « bien que lui-même détenu dans les geôles coloniales de 1958 au 23 mars 1962, et malgré toutes ses souffrances le peuple n’a pas de rancune et a su distinguer le bon grain de l’Ivraie »
Il ajoute « Je souhaite une longue vie et beaucoup de succès pour cette noble cause à vouloir lier plus profondément les cœurs et les esprits fraternellement entre les deux pays. »
« Bonne chance. Un salut respectable et honorable à ces courageux anciens appelés ainsi qu’aujourd’hui ceux qui les soutiennent, comme ce fut la déclaration de Jean Paul Sartre et ses 120 amis ».
Mais l’histoire ne s’arrête pas là…. Il évoquait dans son message un livre qu’il avait écrit sur le quartier El-Biar d’Alger, où il a toujours vécu depuis sa jeunesse. Ainsi, lui ayant répondu rapidement, il m’a fait part d’un prochain voyage à Paris à propos de l’édition de son livre et se disait heureux de rencontrer quelqu’un de la 4acg « à son siège ».
Qu’à cela ne tienne, compte tenu de l’organisation de 4acg, pas de siège véritable ni physiquement un local, mais après explications, rendez-vous est organisé, nous avons convenu de nous rencontrer.
Finalement c’est le 18 juillet et pour le lieu ? Au téléphone, sans réfléchir autrement qu’en tenant compte de la distance entre la banlieue sud (près de la porte d’Italie ou il sera hébergé et moi négligeant le trajet d’un quart d’heure en train de ma banlieue nord-ouest à la gare du nord je lui dis donc : à mi-distance des périphériques, choisissons le métro Concorde et nous aurons comme repère le pont devant l’assemblée nationale.
C’est ainsi que dans l’après-midi du 18 juillet après avoir déambulé de concert depuis le pont de la Concorde et le long de la Seine, quai Anatole France, jusqu’au quartier latin, après s’être arrêtés à mi-parcours à une terrasse de café pour un rafraîchissement par ce temps de canicule. Nous nous sommes quittés au métro Saint Germain des Prés (après être passés, je le vois maintenant sur la carte, non loin sans doute du 5 rue saint Benoît où Sartre se réunissait avec ses amis pour rédiger le manifeste des 121 sur le droit à l’insoumission). Un signe de l’histoire ? Pourquoi pas car notre déambulation sur cet itinéraire n’avait rien de préméditée !) .
Nouredine, c’est son prénom, avant que l’on se quitte, m’offre un exemplaire de son livre : El-BIAR La Fascinante. - Nouredine Turqui (Ed. Edilivre)
Passé la couverture je lis une dédicace, où il adresse « un salut fraternel à toute la 4acg. Dans la vie il y a deux voies, l’une pour se détruire, l’autre pour vivre avec son prochain en concorde. René et moi nous nous sommes fixés rendez-vous à Paris La Concorde, N’est-ce pas là un bon choix ? »
Que notre lieu de rendez-vous métro Concorde se révèle symbolique, j’en conviens tout à fait avec lui et je dis à mon tour que je n’y avais pourtant pas du tout songé en choisissant ce lieu juste pour des raisons géographiques de centralité.
Pour le retour c’est la ligne 4. Porte de Clignancourt – Mairie de Montrouge Dans un sens, pour moi, elle va vers le nord et pour lui va vers le sud, nous nous séparons un peu émus et amusés de ce nouveau clin d’œil.
Sur le quai les rames viennent de partir, il y a très peu de monde, nous nous apercevons donc après les escaliers, chacun sur notre quai, l’idée me vient après un petit signe de la main d’ajouter un geste plus parlant, en joignant les mains sur les bras ; la droite serrant le bras gauche et la gauche serrant le bras droit dans un mouvement simulé de poignée de mains. Nouredine fait immédiatement de même. Nos rames arrivent à peu près à cet instant. En rentrant je pense à la soudaineté des choses. il y a quelques jours j’ignorais son existence même, et lui la mienne, et voilà que j’ai maintenant un ami fraternel à El-Biar !
Par la suite j’ai lu son livre qui décrit ce quartier où il a grandi et toujours vécu depuis, son quartier jouissait autrefois d’une ambiance rurale et chaleureuse et même inter-communautaire, avec une ouverture presque directe sur les djebels grâce à un oued qui dévalait. Il déplore certaines transformations récentes désastreuses retentissant sur l’harmonie architecturale et sociale qui caractérisait les lieux, y compris entre communautés. Les équipes de foot qui tenaient une grande place dans la vie du quartier, la JSEB des Musulmans et le SCUEB des Européens, rivalité des clubs El Biarois mais pourtant un certain respect, estime, et coexistence entre classes ouvrières des deux origines mais dans le cadre colonial insupportable qui devait enfin finir. Il raconte ses souvenirs, ses amitiés, et la période de la libération du joug colonial.
Il raconte : une expression était courante dans le milieu du foot qu’il côtoyait : « Salut la Jeunesse » jeté à la cantonade en arrivant. L’expression était chargée de bienveillance et portait aussi des vertus stimulantes, de patience et d’espoir de libération, de formation morale des caractères, trois mots aux pouvoirs étonnants qui portaient en eux un non-dit très puissant. Chez moi aussi dans les Mauges au sud de mon Maine et Loire natal, je connaissais également cette expression.
Aujourd’hui dans le cadre des voyages jeunes réunissant les jeunesses des deux rives dont nous appelons au développement. Le projet aussi d’un éventuel OFAJ (Office Franco Algérien de la jeunesse), ces trois mots pourraient-il retrouver une actualité et leurs pouvoirs ?
Ce sera ma conclusion.
Salut la jeunesse ! Salut LES jeunesses Algérienne et Française ! L’avenir est à vous !
René M.
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18. Bloquées des années par Israël, des tonnes de courrier parviennent en Cisjordanie
Par T. lu sur : https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/08/18/du-courrier-bloque-par-israel-arrive-enfin-en-cisjordanie_5343806_3218.html
Le Monde | 18.08.2018
Des lettres, mais aussi des médicaments ou des fauteuils roulant. Dans la ville palestinienne de Jéricho, les fonctionnaires de la Poste font des heures supplémentaires pour trier et transférer plus de dix tonnes de courrier et paquets bloquées des années durant par Israël.
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17. Ahed et Ziad
Ahed Tamimi jeune palestinienne de 17 ans, est sortie des geôles israéliennes le 29 juillet, après 8 mois d’incarcération. Son crime : avoir giflé deux soldats israéliens qui s’approchaient un peu trop près de la maison de ses parents. Ziad Medoukh, directeur du département de français à l’Université de Gaza, a écrit ce poème en hommage.
Enfin libérée, toi la belle Ahed
Quand la beauté palestinienne engendre la liberté !
Tu as quitté la prison de la honte
la tête haute
Quand l’endurance palestinienne crée la générosité !
Ton courage est engagement
Ta confiance est vie
Quand l’espoir palestinien engendre la ténacité !
Ton visage d’enfant
respire à nouveau l’air de la liberté
Quand la résistance palestinienne enfante la dignité !
Tu retrouves ton village, ta famille
et tes beaux souvenirs
Quand la détermination palestinienne brave l’atrocité !
Tu as donné une leçon de courage
Toi, le combat sans faille
Quand la patience palestinienne engendre une lutte non-violente !
Tu as défié une armée entière
et des soldats agresseurs
Quand le combat palestinien accomplit une volonté !
Malgré leur souffrance, leur malheur et leur douleur
les autres prisonniers attendent la délivrance
Quand la lutte palestinienne réalise une unité !
Tu es devenue une héroïne mondiale
une icône de résistance
Quand la cause palestinienne élargit la solidarité !
Tu as rassemblé derrière toi tout un peuple
même dispersé
Quand la persévérance palestinienne donne une leçon à l’humanité !
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16. Les lectures de George Duray
« L’Art de perdre » d’Alice Zeniter (Flammarion). Même si c’est un roman, j’ai ressenti combien ce livre est proche de plusieurs faits réels que j’ai vécus en Kabylie en 61-62.
« Meursault contre-enquête » de Kamel Daoud (Actes Sud) qu’il faut lire ou relire avant ou après « L’Étranger » d’Albert Camus.
« Albert Camus Journaliste » de Pierre-Yves Cazin (Kaïros/essai). P.Y. Bazin est journaliste passionné par Camus et enseignant à l’Université de Lorraine. On apprend beaucoup de choses sur le journaliste qu’était Camus capable de dénoncer des faits coloniaux que la presse officielle occultait.
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15. Toulon, épicentre et bastion de l’idée coloniale, par François Nadiras
par T. lu sur Histoire coloniale et postcoloniale. 8 août 2018
Hommage au fondateur du site Histoire coloniale et postcoloniale
- François Nadiras
Dans le cadre de « L’encyclopédie de la colonisation française » publiée par l’éditeur Les Indes savantes et dont les deux premiers volumes sont parus en 2017, le directeur de l’ouvrage, Alain Ruscio, avait sollicité François Nadiras, pour qu’il rédige un article sur Toulon et la colonisation. Il avait envoyé un texte qu’Alain Ruscio a proposé à notre site de publier, en hommage à son auteur décédé le 28 août 2017. Il paraîtra dans un prochain volume de cette encyclopédie. Nous y ajoutons l’intervention prononcée, le 1er septembre 2017, au nom de la Ligue des droits de l’homme, par Gilles Manceron, lors des obsèques de François Nadiras, à Cuers….
suite sur : http://histoirecoloniale.net/Toulon-epicentre-et-bastion-de-l-idee-coloniale-par-Francois-Nadiras.html
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14. Les pierres du sculpteur Nizar Ali Badr
par François-Xavier
Nizar Ali Badr, artiste-sculpteur syrien. Né à Lattakié, en Syrie en 1964. Vit et travaille à Lattakié, en Syrie. Les pierres du sculpteur Nizar Ali Badr racontent la grande tristesse syrienne.
plus d’infos et de photos sur : https://syriaartasso.com/artistes/nizar-ali-badr/
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13. Koudelka en « Terre Sainte »
par T. vu sur Arte
A l’occasion des 80 ans de Joseph Koudelka, de nombreuses expositions dédiées au photographe sont organisées aux quatre coins de l’Europe. C’est notamment le cas à Prague où une grande rétrospective de 400 de ses plus belles œuvres est proposée jusqu’à fin septembre.
L’occasion de revoir le film du réalisateur israélien Gilad Baram qui a suivi le célèbre photographe en voyage en Palestine pour livrer de bouleversantes images du mur de séparation.
https://www.arte.tv/fr/videos/071423-000-A/koudelka-shooting-holy-land/
Disponible du 06/08/2018 au 19/09/2018
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12. Connaissez-vous l’Île Longue dans la rade de Brest ?
par Jean Miossec
C’est le tract qui a été proposé aux personnes qui embarquaient au Port de commerce à Brest pour le Festival du Bout du Monde à Crozon afin de leur signaler la base atomique de l’île Longue qu’elles allaient longer. Le Collectif 29 pour l’interdiction des armes nucléaires, dont fait partie la 4acg, est à l’origine de cette opération.
Le bilan des actions menées par le CIAN 29 dans le Finistère. La 4acg est engagée dans ce Collectif pour l’interdiction des armes nucléaires
- Pour l’interdiction des armes nucléaires. Le bilan des actions menées par le CIAN 29 dans le Finistère
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11. André, le foot et Kolinda
Petite chronique d’après Mondial, par André Legrand
Je ne pense pas être le seul à avoir regardé, même d’un œil, le Mondial de foot.
J’ai bien aimé la Présidente croate, Kolinda Grabar-Kitarovic, âgée de 27 ans. Présidente d’un petit pays de 4 millions d’habitants, elle est venue assister au match Croatie-France. Pour ce faire, elle a payé elle-même son billet, en classe économique !
Elle a aussi baissé son salaire de 30%, ordonné la vente de l’avion présidentiel, et vendu les 35 Mercédès des ministres.
Et si notre Président s’inspirait de ces pratiques ??? On peut toujours rêver…
Bel été à tous !
Fraternellement
Kolinda Grabar-Kitarovic : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kolinda_Grabar-Kitarovi%C4%87
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10. Le vrai héros ! Un texte écrit par Roger Condon après son retour d’Algérie
« Seulement vingt-quatre heures ! Nous ne disposions que de 24 h pour tout préparer et tout ranger en caisse de bois. Le matin du départ, pour le voyage, les hommes disposeront d’une ration individuelle. Pour les jours suivants, nous devions prévoir les repas pour qu’ils soient rapidement prêts à être servis en entrant dans notre nouveau camp. Nous n’avions pas le temps de rêver et nous avons travaillé jusqu’à minuit avant de clouer les caisses, sauf une, que nous ne pourrions fermer qu’après le petit déjeuner. » …
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9. Depuis le Brésil, un cri du Cœur de Maurice
Maurice Cœur vit au Brésil. Il crie dans ce message sa haine de la guerre
Pour moi la guerre, c’était en 1940, quand les Belges fuyaient à l’arrivée des Allemands, ils dormaient dans la grange, faisaient la cuisine dans la maison alors que ma mère se remettait de l’accouchement de mon frère. Le lendemain ils continuaient la route sans savoir oú ils allaient.
Pour moi la guerre c’est quand les Allemands ont fait exploser le clocher de l’église et 2 ponts et brûlé 60 maisons à Robecq, oú je suis né
Pour moi la guerre, c’est quand un copain de mon âge est venu supplier ma mère de lui vendre quelques kilos de blé parce qu’il n’avait rien á manger..
Pour moi la guerre, c’est quand on avait des tickets pour acheter du pain, du sucre et d’autres denrées nécessaires au jour le jour
Pour moi la guerre, c’est cette journée de 1944 où des avions anglais et américains ont survolé au-dessus de nos têtes pendant des heures et des heures en direction de l’Allemagne. On voyait les bombes qu’ils transportaient.
Pour moi la guerre, c’était le bruit des V1-V2 qui partaient de la forêt de Nieppe, à 20 km de la maison et allaient exploser en Angleterre.
Pour moi la guerre, c’est l’absence de mon père prisonnier en Allemagne pendant 5 ans et la lutte de ma mère seule sur la ferme.
Pour moi la guerre c’est l’angoisse de certaines familles qui avaient quelqu’un à la guerre d’Indochine
Pour moi la guerre, c’était a Sissonnes quand l’aumônier que je visitais me montrait tout le matériel de guerre en partance pour l’Algérie et me disait : pourquoi tout cela ?? quel gâchis….
Pour moi la guerre c’est la fusillade de mon copain Francis, 18 ans , tué sauvagement, sans raison par les soldats Allemands en 1944
C’est aussi la mort d’un ami séminariste, du frère Paul Seité, frère missionnaire des campagnes, et mon cousin Justin en Algérie.
Pour moi la guerre, c’est la déportation en Allemagne d’un habitant de Robecq. Ils avaient trouvé un fusil dans sa maison , il est revenu malade et il est décédé peu après son retour, et le décès de mon cousin Étienne , emmené en Allemagne comme travailleur obligatoire.
Je pourrais continuer la liste, elle serait longue. C’est pourquoi je suis devenu anti-militaire et que je suis membre du MOUVEMENT POUR LA PAIX et de l’Association des ANCIENS APPELÉS ET RAPPELÉS en ALGÉRIE.
Je refuse aussi tout armement nucléaire.
Maurice Cœur, Uruana, Brésil, juillet 2018
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8. Georges nous recommande… « Ce qui n’a pas de prix »
Georges Lagier nous adresse quelques notes sur ses lectures récentes…
« On a évalué à plus de cinquante millions d’individus les pertes occasionnées par les guerres ou massacres de religion. En est-il une seule d’entre elles qui vaille seulement le sang d’un oiseau ? » se demandait le marquis de Sade. Le même, dans une Lettre à sa femme du 28 novembre 1792, remarquait ceci : « aujourd’hui que l’humanisme est utilisé pour couvrir l’inhumanité des hommes, que les droits de l’homme servent à mépriser les droits des gens, que la raison s’épuise à ne pas reconnaître les monstres qu’elle a engendrés, ne sommes-nous pas tenus de nous demander ce qui tient encore ? ». C’était en 1792 !
Annie Le Brun, grande spécialiste de Sade, vient de sortir, sur un tout autre registre, Ce qui n’a pas de prix *, une critique de la marchandisation de l’art et de la collusion entre financiers et monde de l’art. On y découvre notamment le Ventablack, cette couleur noire intense mise au point par l’armée britannique pour le camouflage. Le Ventablack empêche toute lumière de pénétrer et l’on se demande ce que l’on est en train de regarder.
Annie Le Brun est une critique féroce de notre monde où le rêve n’est plus admis. Elle m’a aussi fait découvrir un livre inconnu de Victor Hugo : le Promontoire du Songe où l’auteur, voyant ce qui se met en place avec la société industrielle, en conçoit d’instinct l’antidote. La dernière phrase du livre : « tu rêves donc aussi, ö Toi ! Pardonne-nous nos songes, alors ! »
* Ce qui n’a pas de prix, beauté, laideur et politique (2018, Stock)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vantablack
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7. Ce qui suit n’est pas réservé aux mélomanes
Voici des extraits d’un message que Pierre a reçu,
« D’abord le partage d’une tradition pas forcément connue : Une coutume que les pieds noirs avaient naguère en Algérie ! On recevait une statue de la Vierge dans une petite boîte qui se promenait de maison en maison. On était très fier de l’avoir chez soi pour quelques jours et de lui faire faire le tour du village.
Et en écho une vidéo sur YouTube Ave Maria chanté sous la pluie, dans la rue.
Je trouve cette interprétation émouvante et sans aucun défaut… ce n’est pas peu dire. Le timbre est magnifique, le phrasé est musical, les nuances sont super et le chanteur très recueilli. C’est inspirant.
Simplement émouvant d’entendre cette belle voix et de voir la petite qui l’écoute… »
https://www.youtube-nocookie.com/embed/v8O15DogWgg?rel=0
L’art et la beauté prévalent sur toute conviction religieuse ou philosophique
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6. Marie-Jo au pays d’Alice
Marie-Jo Guitton a lu Alice Zeniter. Dans « L’Art de perdre », paru en 2017 chez Flammarion, cette petite-fille de Harki restitue la mémoire d’une famille algérienne, de 1930 à nos jours. Marie-Jo nous propose de lire (ou relire) ce poème qui en est extrait. Entre autres distinctions, ce livre a remporté le Goncourt des Lycéens en 2017.
Dans l’art de perdre il n’est pas dur de passer maître
tant de choses semblent si pleines d’envie
d’être perdues que leur perte n’est pas un désastre
Perds chaque jour quelque chose. L’affolement de perdre
tes clés, accepte-le, et l’heure gâchée qui suit.
Dans l’art de perdre il n’est pas dur de passer maître
Puis entraîne-toi, va plus vite, il faut étendre
tes pertes : aux endroits, aux noms, au lieu où tu fis
le projet d’aller ; Rien là qui soit un désastre.
J’ai perdu la montre de ma mère. La dernière
ou l’avant-dernière de trois maisons aimées : partie !
Dans l’art de perdre il n’est pas dur de passer maître
J’ai perdu deux villes, de jolies villes. Et plus vastes,
des royaumes que j’avais, deux rivières, tout un pays.
Ils me manquent, mais il n’y eut pas là de désastre.
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5. Jacques a relevé un article du journal Le Monde qu’il nous fait partager ici :
A l’occasion du centenaire de la naissance de Nelson Mandela, l’ancien président a délivré, mardi 17 juillet 2018, à Johannesburg, son premier grand discours depuis son départ de la Maison Blanche
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4. Danièle nous invite à un long intermède musical maghrébin dans l’émission « Continent Musique »
« Arabes, Français, quelle histoire ! » c’était le thème abordé par la 4e édition des Rendez-Vous de l’Histoire du Monde Arabe, organisé par L’Institut du Monde Arabe du 25 au 27 mai, à laquelle France Culture s’est associée cette année, et Continent Musiques plus particulièrement pour une soirée musicale en direct et en public de l’IMA.
En première partie les Orientaux de la Chanson française et l’influence égyptienne dans l’Hesxagone …/… Rabah Mezouane, programmateur à l’IMA, nous a parlé du chanteur algérien Mohamed Mazouni, icône de la Kabylie, auteur du célèbre « Écoute-moi Camarade » …/… la flûtiste Naïssam Jalal, en compagnie du rappeur Osloob, une rencontre inédite dont découle l’album Al Akhareen.
En seconde partie, Du raï, avec le chanteur Sofiane Saidi, …/… pour son nouvel album El Ndjoum (Les Étoiles)…/… Avant cela, rencontre hors-les-murs avec le groupe Acid Arab, qui nous font entendre un remix inédit. Et pour clôturer cette soirée, rencontre et performance avec l’envoûtante Safia Bahmed-Schwartz, artiste, illustratrice, éditrice et rappeuse .
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3. Gaston nous écrit de Montréal
Gaston, un adhérent qui réside à Montréal, est un grand voyageur : cette année, au printemps, il a choisi d’effectuer le tour de l’hémisphère nord. Un voyage longuement préparé.
« Le premier point d’arrivée de ce rendez-vous est au moins à plus de 10.000 km de Montréal. Beijing se situe quasiment à l’opposé dans l’hémisphère nord, sur le 39e degré de latitude. Et l’essentiel du trajet de retour par Moscou-Wroclaw-Paris va tourner autour de ce parallèle et du 50e. Donc, si le tour de la terre à l’équateur est de 40.000 km, on peut estimer à 20.000 km ce tour de l’hémisphère nord à préparer, entre équateur et pôle »
Envie de dépaysement ? Je vous laisse découvrir son blog : https://terranostra2.blogspot.com/2018/04/1-montreal-depart.html .
Bon voyage ami lecteur, et merci à Gaston et ses amis de nous faire rêver et partager leurs passions.
- A vélo sur les remparts de Xiang
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2. Georges, militant Emmaüs auprès des réfugiés
Georges est rédacteur d’un journal régional à Emmaüs (Pays de Loire Poitou Charentes), il a passé 3 jours à Grande Synthe…
Il a découvert comment la communauté locale Emmaüs est d’une solidarité exemplaire auprès des « réfugiés », et en a rapporté des photos et un article…
vous pouvez le lire pages 14 et 15 du journal « De Bouches à Oreilles… » ou reproduit sur ce document :
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1. Jacques, notre écrivain en Suisse
Jacques Pous réside en Suisse. Il nous fait part de la sortie de son dernier livre, « L’invention chrétienne du sionisme », paru chez L’Harmattan.
Dans cet ouvrage, Jacques montre comment le projet de retour des juifs sur la Terre de leurs ancêtres a d’abord été, à partir du 17e siècle, un projet chrétien qui est devenu, par touches successives à partir de 1840, un projet colonial que la Déclaration Balfour a officialisé en 1917 et que, depuis, comme le montre la postface de Michel Warschawski, le sionisme d’abord et l’État d’Israël ensuite, ne font que réaliser.
Rappelons le précédent titre de Jacques : « De Gandhi à Fanon, un religieux face à la guerre d’Algérie » paru chez Golias.
L’invention chrétienne du sionisme, de Calvin à Balfour, chez L’Harmattan
Messages
1. « Bulle d’été », 19e : René et Nouredine , 22 août 2018, 16:27, par Gaston Pineau
Merci aux responsables de la Bulle d’été et en particulier à Anne Doussin. Gaston.